Balade bavarde autour de l’énergie
Source : journal de bord village à énergie positive, 28/09/20
Samedi 28 septembre 19 : balade bavarde autour de l’énergie
14h45 : petite balade, d’une dizaine d’habitants, sur un coteau de Lavernat pour bavarder « énergie » avec Caroline Cousin (chargée de mission « paysage » CPIE) et Amandine Perriaud (chargée de mission « énergie climat » Pays Vallée du Loir).
Extraits :
- Caroline : d’après vous, quelles sont les formes de ce paysage en lien avec l’énergie ?
- Habitant : la forêt ! Les arbres têtards, le bois de chauffage !
- Amandine : dans l’ensemble du pays Vallée du Loir, 30 % des maisons sont chauffées avec du bois. En 2030, la loi indique un objectif de consommation de 32 % d’énergie renouvelable.
- Habitant : on n’en est pas loin !
- Habitant : ouais, mais ça dégage de la poussière et du CO2 !!!
- Amandine : puisque l’arbre absorbe du CO2 pendant sa croissance, on « considère » que la balance est neutre en termes d’émission.
Alain : quand on regarde les photos aériennes de Lavernat prises au siècle dernier, on remarque qu’il y a, aujourd’hui, beaucoup de terrain « laisser à eux-mêmes ». Ce n’est pas avec des taillis de bois que l’on va nourrir les gens !
Amandine : si l’on regarde les chiffres de notre territoire : 60% du carbone est capté par les prairies et les vergers. Mais l’agriculture rejette 44% des gaz à effets de serre et 54% des polluants atmosphériques. Ce sont les chiffres !
Yoan : Au niveau de la production de l’électricté : 10% de l’énergie envoyée sur le réseau est perdue en route !
- Chantal : la méthanisation est un secteur dynamique, je le sais mon fils y a travaillé, ça marche !
- Habitant : sans que les agriculteurs sacrifient des cultures spécifiques à la méthanisation, notre territoire pourrait être autonome à 100 % !
Caroline: l’histoire nous montre que l’on n’a jamais vraiment subi de transition énergétique. On a plutôt ajouté de nouvelles « cordes à notre arc » : l’électricité, par exemple, fut produite avec la combustion du charbon de terre, du pétrole, puis avec le nucléaire… Mais avec l’arrivée de ces nouvelles ressources, nos façons de cultiver et d’aménager nos espaces ruraux ont été complétement modifié : on voit que ce champ, par exemple, est adapté dans sa forme, au type d’énergie utilisé pour le cultiver…
En produisant l’énergie en grande quantité, loin des lieux de vie, on a perdu, collectivement, notre sens pratique et notre « culture » vis-à-vis de l’énergie. La présence de ces quatre éoliennes dans ce paysage, comme ce genre de balade bavarde nous montre que l’on peut se réapproprier collectivement ce sens et cette culture de l’énergie ! Cela nous demande également, même si ce n’est pas toujours très agréable, d’être conscient de ce que sont nos modes de vie aujourd’hui, de notre utilisation de l’énergie et de leurs impacts.
Lucien : moi le vélo, ça ne fait pas longtemps que je l’utilise plus ! Avant, la voiture, elle était pas souvent de sortie !