Andryala integrifolia
Mardi 04 juillet 2023
Durant tout le printemps, Nanou a laissé pousser cette plante en se disant qu’elle n’était pas venue au milieu de notre jardin par hasard. La plante a fleuri la semaine dernière et Nanou m’a demandé d’identifier son nom et ses éventuelles vertus thérapeutiques. Aucun de mes livres de flores ne signalant cette astéracée, j’ai dû chercher cette plante sur des pages du web. Une page (jardinageone.com) annonce que les feuilles de l’andryala integrifolia sont « délicieuses en salade » et que ses fleurs sont « astringentes, analgésiques et désinfectantes ». D’où proviennent ces affirmations ? Je l’ignore. Le site préfère citer ses sources financières plutôt que scientifiques. Les images d’une pompe à chaleur et d’une nouvelle voiture électrique agrémentent, ainsi, joliment cette page consacrée à cette Andryala. Ces publicités étant ciblées, j’aime imaginer — pour rire — que les vertus annoncées le sont, elles aussi. (Ce qui est très fort pour notre cas, c’est qu’elles ont ciblé le métabolisme non de celui qui a surfé, mais de celle qui a commandé la requête).
À propos de sources, j’ai parcouru un site dédié aux plantes méditerranéennes (plantes — meditaranneenne.fr). L’Andryala de notre jardin viendrait, en effet, de là-bas…. (tout certainement comme les auteurs de ce site qui proposent un topo très plaisant à lire). Le nom de la plante y est discuté. Dans le cas où l’étymologie indiquerait (en référence aux étamines hyperfines) un « mâle » (andros) « transparent » (hualos), la logique voudrait que la plante soit nommée « Androhyalos ». Ce n’est donc pas le cas. Face à cette étymologie hasardeuse, l’Andryala est nommé Rothia par des gens qui préfèrent rendre hommage à un botaniste allemand : Alberch William Roth. Ce n’est pas spécialement (ici aussi) mon cas. A ce jour, je ne sais, donc, pas trop comment je dois m’adresser à cette plante pour lui demander par quel hasard elle est venue s’installer chez nous.