Rigth tech & Bontems

Mercredi 05 juillet 2023

8h30

Ai parcouru la liste des derniers articles d’AOC. J’ai essayé d’en lire un ou deux, puis je me suis dit que je perdais mon temps. Mon attente, pour ce journal, c’est de commenter des articles traitant directement de l’actualité écologique ou plus précisément de l’actualité qui met en avant des pratiques possibles face à la rareté de nos subsistances terrestres. Je pourrais bien évidemment appliquer ce filtre pour toutes sortes de sujet d’actualité, mais j’ai pensé que j’avais besoin de me faire la main. La revue Reporterre m’a semblé parfaite pour cela. J’ai ainsi lu un petit interview de Vincent Bontems. 

https://reporterre.net/On-peut-concilier-decroissance-et-progres-technologique

J’ai trouvé qu’il avait bien vieilli (sur la photo et dans sa prose). Les « Belles Lettres » publieront à l’automne son nouveau livre : Finalités et modalités de la recherche au XXIe siècle. Je me pencherais dessus. Sa proposition, pour cet article est très simondienne. Il repousse l’humanisme facile de la technophobie tout autant que le pari des technosolutionnistes et des escapistes (Musk) pour proposer une right tech, c’est-à-dire une pratique d’une technologie adéquate.  Cette expression fait penser aux égards ajustés de Baptiste Morizot. Ces égards concernent pour Morizot nos rapports aux organismes vivants. Bontems cible, lui, la technologie. Ces deux auteurs évoquent, en fait, une même recherche d’intérité (pour Remi Hess : morceau de transversalité partagée) ce qu’on pourrait aussi nommer une approche transductive de la subsistance. Si Morizot voit la pratique des zones sauvages comme un levier pour penser ces égards ajustés, Bontems propose que l’entreprise soit le lieu où cette technologie adéquate soit pensée et pratiquée. Bontems semble réactualiser une proposition de Simondon dans son Mode d’existence des objets techniques en imaginant qu’une partie de l’instance des représentants du personnel soit réservée aux pouvoirs publics et aux scientifiques « avec la mission de garantir l’intérêt général et l’intérêt écologique ». La commune pourrait avoir ainsi son mot à dire, où suivant l’emprise de l’entreprise, le département, l’État, l’ONU.

Cette proposition me semble intéressante, car elle ne repose pas sur une conception transcendante d’une pratique écologique. Elle permet d’imaginer une organisation de la production qui gère, par le milieu « des paliers de décroissance ». À suivre …    

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