Raisin d’Amérique
27/10/20, 19h30 : photographié, hier matin, dans une partie de forêt lavernaise où des châtaigniers ont été abattus il y a deux ans. Une zone à conquérir : c’est typiquement le genre de lieu qu’affectionne le raisin d’Amérique. Des Européens du 19ème siècle l’ont fait venir du nord de l’Amérique. Lorsqu’ils ne confondaient pas cette plante avec une autre, ils la trouvaient jolie. C’est vrai que sous les tonnelles et dans les vins trop clairs, “mon Dieu qu’elle était jolie !” Mais aussi très purgative, voire mortelle. Dans ces temps anciens, on n’avait rien sans rien. Aujourd’hui, tout le monde sait (et depuis cet après-midi, moi aussi) que cette plante est à la fois très invasive et très toxique. À l’instant, petit débat autour du poêle, avec Anne, sur le sort que l’on doit donner à une phytolacca qui pousse près de notre pompe à eau. Anne me propose de lire un livre de Gilles Clément* avant de sortir la faux. Le temps d’écrire ces lignes, je n’ai pas mesuré que la nuit était en train de tomber. Grâce au changement d’heure, « notre » raisin d’Amérique va pouvoir dormir tranquille.
*Gilles Clément, Éloge des vagabondes, édition Nil, 2002
Quel a été le verdict, votre honneur ?
Nous attendons le vote de nos cousins d’Amérique.