Fermettier (juin 2021)
Mercredi 02 juin 2021
18 h 40, je viens de tondre quelques zones proches du potager où de grandes herbes gênaient notre accès. À notre retour de vacances, avant-hier, nous avons été saisies par la pousse de la prairie, des feuilles des noyers, des pommes de terre (elles mesurent près d’un mètre). La sècheresse du mois d’avril m’avait rendu inquiet pour la récolte de foin. Dans un article de France Bleu, j’ai lu que pour le responsable des questions de l’eau à la chambre d’agriculture de la Sarthe (Éric Loyau) les pluies d’avril sont arrivées trop tard dans l’année pour être absorbées d’une façon satisfaisante par les terres. Mardi denier (26 avril) pose des 125 mètres de gaines électrique avec un terrassier acrobate (ce qui a peu perturbé une famille de crapauds accoucheurs).
Vendredi 11 juin 2021 : ces derniers jours, je me suis senti dépassé par les aliens verts de la fermette : la camomille que je n’ai pas eu le temps de récolter commence à faner. L’herbe a poussé dans les aromatiques à ce point précis où elles se sentent, elles aussi, dépassées. J’ai commencé à secourir quelques pieds de menthe. Comme les papillons (assez rares cette année), la fermette s’est, ici, métamorphosée en quelques semaines. Comme eux, j’ai éparpillé mes affairements.
Qu’ai-je fait à part ce début de désherbage ? J’ai débroussaillé les deux talus du chemin d’accès, j’ai préparé les chambres pour le weekend familial. J’ai brossé, chaque matin, les ânes dont leurs robes d’hiver se métamorphosent (elles aussi). J’ai admiré la pousse des pommes de terre : à l’extérieur, la compétition entre les tubercules enfouis sous la paille et ceux enfouis sous la terre« tourne » largement à l’avantage de ces dernièrs. Sous le tunnel, les tubercules plantés dans le fumier d’ânes se sont métamorphosés en des pieds de 120 cm de haut (sous ce tunnel, même le liseron se sent dépassé).
Mercredi 23 juin 2021 : hier, ai raclé la bâche qui sépare la prairie du jardin d’aromatiques. De l’herbe. Un effort assez physique. Avant-hier, arrosage des pommes de terre du tunnel. Ai, aussi, repiqué les plans de thym semé en terrine (remplie d’un terreau du commerce). Plantation un peu en quinconce. Il reste une terrine entière, j’attends de voir pour celle-ci. Il a continué à pleuvoir. Une petite tonte de l’herbe autour du chemin avant-hier. J’attends que l’herbe sèche pour pouvoir débroussailler le verger. Ai ramassé un saladier de fraises.
Samedi 26 juin 2021 : je viens de désherber la dernière planche du jardin d’aromatiques (deux heures trente). Il me reste à gratter et balayer les bâches. J’ai vu que les pieds de thym, repiqué le 22 en pleine terre, ne sont pas morts. Je n’ai pas de grands chantiers de jardinage devant moi. Cela m’inquiète. Ne suis-je pas en train de rater un truc ? L’époque est peut-être juste celle du désherbage. Celle aussi de la récolte, surement. Les pommes de terre (du tunnel) et les radis noirs semblent être OK pour cela (je pourrais aussi couper et faire sécher de la mélisse et du romarin).
Mardi 29 juin 2021 : les échalotes ont monté à graines. J’en ai récolté quelques-unes, mais je ne l’ai pas encore gouté. Il y a quelques semaines, j’avais raté la cueillette de camomille. Il me faudrait être plus rigoureux sur la récolte des plantes.
Impression d’être à la ramasse par rapport au travail à l’extérieur (le ramassage des plantes notamment). Il faudrait que je fasse une allée provisoire en attendant que le poteau EDF soit retiré devant la maison. L’allée d’origine a été détruite lors du creusement de la tranchée EDF. Actuellement, les futurs raccords sont à ciel ouvert. Des tas de terres les jonchent. Il me faudrait acheter une vingtaine de dalles en béton, mais cette perspective me fatigue par avance. Ai commencé à balayer les bâches d’aromatiques. Fatigue après.
Mercredi 30 juin 2021 : après avoir rangé (à fond) la cuisine, tonte devant la maison (+ autour du parking et grand chemin) une mise à plat qui fait du bien au moral. Les grandes herbes de nos prairies sont à leur apogée. Les foins seront « fait » que dans deux ou trois semaines. Sentiment d’envahissement, rêve de bitume. Quoique : une des petites routes où nous marchons habituellement vient d’être bitumée. L’herbe a une odeur que je préfère.
Peu de choses notées sur ce journal de fermettiern ce mois-ci.