Jardin-friche ou l’inverse (2)

08 mars 2021,

Les gestes de fermettier résonnent avec ce que je déploie dans ma modeste propriété de 2000 m2 environ. Je n’ai pas trouvé comment qualifier ce que je bricole ; disons que je tente d’accorder différentes dimension dans ce qui trame ce lieu ; l’agrader après un temps où ces parcelles étaient « nettoyées », « traitées » (mal) etc. Une autre approche du paysage. Accueillir l’extérieur à l’intérieur, ouvrir, diversifier, intervenir mais pas de manière seulement anthropocentrée, tramer avec les voisinages. Favoriser des alliances, permettre des diplomaties entre différents règnes.

Hier, j’ai planté quelques fruitiers achetés en Ardèche. Racines nues. Plus de saison. Mais déjà fait ! Kaki japonais résistant au froid et non astringent ; abricotier polonais (tardif) et deux figuiers eux aussi résistants au froid lorrain. Je dois encore affuter le geste de taille des fruitiers même si je m’y autorise. Le vergers est composé de nombreux arbres en espalier mais cette conduite contrainte et « sévère » affaibli les arbres. Je les laissent donc se redéployer et les ouvrant dans leur forme.

Me restent à installer un amélanchier, des asiminers (3 dont un greffé). Ce jardin commence à se repeupler ! La mare créée à l’automne attend ses premiers hôtes (même si des dytiques et autres insectes se sont installés). Louison dérive dans ce joyeux milieu.

L’heure est aussi aux semis. Je me réjouis de l’arrivée du printemps. En Ardèche, certains fruitiers (Amandiers et pruniers) et autres fleurs étaient bien avancées ; un mois d’avance sur la Lorraine.

Swan Bellelle

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