Fermettier (fév. 2021)

Lundi 8 février 2021

Je viens de photographier un boulot tombé la semaine dernière dans l’étang. Deux jours plus tôt, le 03 février, la chute d’un peuplier d’un voisin a miraculeusement épargné les usagers de la route. Les deux arbres étaient déjà morts sur pied. Le vent n’est pas tant en cause que les 33,4 mm de pluie tombée, elle aussi, depuis le début du mois. D’autres arbres se portent mieux : les noisetiers ont commencé à fleurir. J’espère que les fortes gelées annoncées ces prochains jours ne châtieront pas l’optimiste de leurs chatons.

Pluvieuse, mais douce semaine qui m’a permis quelques séquences de fermettage consacrées exclusivement au jardin d’herbes : j’ai rassemblé des racines de mélisse sur une planche détrempée. Un vrai travail de brouillassions. J’ai continué à désherber et poser des bâches. Dans quelques années, voyant sous ce jardin d’herbe de grandes étendues de bâches posées au sol, je crains d’oublier que l’édification de celles-ci, comme Paris, ne se fit pas « en une seule journée ». Je suis content d’avoir retrouvé une photo de 2017 où l’on voit la première mise en place de bâches. Pourquoi avoir besoin de me justifier auprès de moi-même dans quelques années ? Peut-être par crainte d’être dans le même état d’esprit que mon grand-père paternel concluant son récit de vie (de fermier, notamment) par cette phrase : « cela fait de la peine quand on entend dire que je n’avais rien fait ».

Tout de même, en voyant le travail abattu par Anne dans son potager la semaine dernière, je ne suis pas loin de me dire que ces derniers jours je n’ai pas fait foutu grand chose.

Dimanche 14 février 2021

19h : le neige commence à fondre (5, 7 cm tombé mercredi). Cinq jours de température négative. Cela faisait « bien des années » (si je me fie à mon ressenti subjectif). Le thermomètre (plus objectivement et froidement) a égrainé, ces derniers jours, des « nombres » qui ont alimenté quelques conversations de la semaine : -7.1 mercredi, -6.9 jeudi, -3.7 vendredi puis à nouveau -6.3 samedi et enfin -5.7 ce matin. Triple ration de foin pour les ânes et distribution de carottes. Au niveau fermettage, à par cette tâche de nourrissage, semaine blanche.

Samedi 20 février 2021

14 h 30 : Sous le tunnel, lundi (au lendemain de la fin des gelés, alors que le sol commençait à peine à se réchauffer), semis de quelques lignes de carottes de Dordogne, de poireau de Carentan, de radis de 18 jours et d’œillet rouge.

Hier et avant-hier, plantation de 112 pieds de Lavande nés dans une pouponnière de Valensole, un village des Alpes de Haute de Provence. Pour rendre cet arrachement natal « attrayant », ai promis à ces 112 poupons un climat sarthois méditerranéen dit « intérieur » (fréquentes gelés hivernales et étés caniculaires). Je me demande si le sol peu drainant leur conviendra d’ici là ; en bon arracheur de dent, me suis gardé de leur signaler cette inquiétude). À propos de sincérité, ai commandé l’espèce angustifolia, variété Maillette dite « Vraie Lavande ». Me voilà rassuré.

Mardi, j’ai sorti le bouleau tombé dans l’étang. Une séquence de tronçonnage bien physique. Après la vraie lavande et le vrai boulot, je m’apprête, cet après midi, à réaliser un « faux » semis sous le tunnel (arrosage du sol pour faire lever les « poupons » non désirés).   

en cours de correction, Bertrand Crepeau Bironneau

Journal de fermettier :

janvier 2021

décembre 2020

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